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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 09:29

     Les explications sociologiques attribuent à un ensemble de facteurs sociaux l'évolution de l'alcoolisme. Elles sont étudiées en premier lieu à l'aide des paradigmes de la sociologie fonctionnelle et compréhensive.

   Les auteurs fonctionnalistes considèrent l'alcoolisme comme une réaction déviante à un fonctionnement normatif (Paul ROMAN, The orientations of sociology toward alcohol and society, dans Journal of Druf Issues, volume 14, n°1, 1984 et Harrison M TRICE, Alcoholism in America'revisited, volume 14, n°1, 1981- références à vérifier). La déviance est définie comme toute conduite qui s'éloigne de façon significative des normes auxquelles sont soumises les personnes détentrices de statuts sociaux. Aucune conduite n'est déviante en soi ; il faut que la conduite déroge à des normes reconnues nécessaires par une collectivité pour qu'on la qualifie de déviante. La société propose des objectifs à ses membres, objectifs qui sont légitimés (sentiments, valeurs, éléments qui en valent la peine, etc), et un équilibre est possible entre ces dimensions pour autant que les personnes puissent obtenir des satisfactions provenant à la fois de la réalisation de ces objectifs et de l'utilisation des moyens socialement acceptés pour les atteindre. La théorie de la déviance pose le postulat que la complexité de la société résulte en un fossé de plus en plus large entre les buts proposés par la société, et les moyens légitimes à la disposition des individus pour les réaliser. Les personnes qui ne sont pas en équilibre avec ce système ont tendance à adopter des comportements déviants, dont l'alcoolisme fait partie. Les facteurs de vulnérabilité relevés sont les suivants : problèmes d'identité, d'acceptation sociale (image de soi dans un groupe), d'éducation, de culture. L'occasion de consommer, le peu de visibilité sociale et le stress sont d'autres facteurs de vulnérabilité provenant de l'environnement.

Selon ces auteurs, l'alcool a une fonction adjuvante. Il aide les individus à se conformer à un certain modèle social véhiculé largement, entre autres, par la publicité : celui de la personne sûre d'elle-même, volontaire, virile, performante, qui aime la vie, etc. l'alcool pris à l'heure de l'apéritif et du cocktail est associé à des valeurs de réalisation de soi, d'efficience, de self-control. Cependant, lorsque l'individu commence à ressentir les effets négatifs de l'alcool, il se voir rapidement étiqueté et rejeté. On admire celui qui "supporte bien la boisson" et on méprise celui dont la conduite est déplacée. Le paradoxe de l'alcool consiste donc à l'utiliser pour certains effets, effets que cependant le buveur doit combattre. Cette dualité et le silence complice de l'entourage sont responsables en grande partie de l'ambivalence des comportements, et de l'hésitation de son entourage à intervenir.

Un autre paradoxe caractérise l'approche de l'alcoolisme et des toxicomanies (étudiés le plus souvent ensemble) : celui qui oppose les générations dans la consommation de psychotropes. Alors que la consommation de l'alcool est tolérée sans trop de réprobation de la société, la consommation de drogues suscite au contraire un appel à la sanction (TRICE et ROMAN, 1978). Les jeunes consomment de la drogue pour les mêmes raisons que les plus âgés consomment de l'alcool et les différences de perception entrainent des conflits de valeurs et l'absence de normes cohérentes provoquent une situation anomique. 

      Pour les auteurs de la sociologie compréhensive, l'alcool a une valeur symbolique comme un élément nécessaire à la socialité, celle qui permet aux individus de vivre intensément les choses désordonnées : la puissance, la violence, la fraternité. MAFFESOLI  (L'ombre de Dionysos, Méridiens, Anthropos, 1982) explique que les individus utilisent l'alcool comme un "liant nécessaire". Ainsi, l'application du corps propre de la personne en celui d'un corps collectif (une communion) mène au confusionnel, au chaos originel par opposition au principe d'individualisation véhiculé par l'idéologie du progrès. Dans cette perspective, l'alcool a une fonction d'agrégation, de confusion. Les rituels permettent la maintenance du groupe social ; l'alcool initie, scelle des secrets, des accords, des contrats, etc.

René CLARISSE (L'apéritif : un rituel social, dans Cahiers internationaux de sociologie, volume LXXX, PUF, 1986) montre également que le geste de prendre de l'alcool est une conduite collective qui a ses règles explicites et implicites en vue d'une communion. C'est un acte d'échange qui sert à rendre plus intimes les contacts dans le but de recréer un être moral dont nous dépendons, c'est-à-dire la société. Ainsi, la société se reconstitue comme un être, comme un tout auquel participent les individus. Le rite comporte deux aspects essentiels : la forme (la périodicité) et la matière, soit la sacralité de ce qui est consommé.

La fonction symbolique et rituelle de l'alcool transpose donc le problème sous un autre angle : celui de la fête et du plaisir. L'alcool a aussi cette fonction d'intégration sociale importante, du moins dans nos cultures. Cependant, et bon nombre de victimes sont là pour témoigner du paradoxe, l'alcool est aussi un piège. L'approche fonctionnaliste, bien qu'elle élargisse la perspective, vise elle aussi, à l'instar des approches morales, médicale ou psychologique, l'individu déviant comme élément déterminant et évide d'envisager le contexte de l'environnement comme directement responsable.

      L'approche interactionniste symbolique, quant à elle, reconnait que l'alcool agit comme une sorte de stupédiant pour faire oublier les vicissitudes de la vie quotidienne, mais ne va pas loin dans la reconnaissance des problèmes à la source. 

      Paul ROMAN (The orientations of sociology toward alcohol and society, Journal of Drug Issues, volume 14, n°1, 1984) reconnait que depuis 40 ans, depuis en fait que Selden BACON, en 1943, a tracé les plans d'une sociologie de l'alcool, peu d'ètudes ont été menées sur les causes de l'alcoolisme et celles qui ont été faites l'ont été dans une perspective d'étudier les conséquences qui en découlent en tant que "problèmes". Toutes ces études, pour ROMAN méritent les critiques suivantes :

- elles manquent d'objectivité parce qu'elles prennent le "buveur" comme un problème en soi ;

- elles ne voient pas le problème dans son ensemble ;

- et elles sont dominées par le discours médical ;

- jusqu'à maintenant, les recherches ont débouché sur des philosophies de programmes d'action et de mouvements qui ont leur croyances, leurs besoins, leur vocabulaire, leurs a priori, leurs données, leurs politiques, leurs tactiques, et prétendent avoir une orientation scientifiques ;

  Les méthodes de recherche ne sont pas sans avoir contribué également à ces considérations fragmentaires. Le recensement de COOPER et de STEWART (Survey of Studies on Alcoholism, The Internationale Journal of Addiction, volume 18, n°7, 1983) montre que la plupart des études sociologiques se sont inscrites dans un courant positiviste, et ont tenté de faire des liens entre certaines variables (le revenu, le sexe, les conditions sociales...) et l'alcoolisme. Elles n'ont pas réussi à donner des explications satisfaites, car elles avaient la particularité de rechercher des éléments de causalité directe. Seule une approche psychosociale peut y parvenir.

 

       L'approche psychosociale est définie dans le contexte de l'alcoolisme et des toxicomanies comme étant celle qui étudie l'association entre une personne, un produit et un environnement donné. C'est la concrétisation de la rencontre entre une personne se trouvant en certaines dispositions affectives, une substance possédant certaines propriétés pharmacologiques et un contexte socio-culturel donné. Cette approche tente donc de mettre ensemble plusieurs facteurs ; elle est fondée sur une vision multi-dimensionnelle du phénomène. Elle fait intervenir en même temps plusieurs facteurs simultanés. Elle fait le lieu également entre les visions morales, psychologiques et sociologique. Autant dire que les études psychosociales sont fortement minoritaires. Toutefois, on peut relever :

- la plus prolifique (relativement) : dans l'identification des facteurs explicatifs, le modèle de la théorie des rôles, qui suggère qu'une relation causale peut être possible entre le rôle du stress et l'abus d'alcool utilisé comme réduction de tension. Mais là encore, la tendance est de trouver dans les personnes stressées les sources de l'alcoolisme, en considérant l'environnement comme un facteur "facilitant". Si les études sur le stress sont prolifiques, elles sont peu souvent menées dans une approche psychosociale.

- Quelques auteurs, comme MOREAU et DESROSIERS (Le partenaire invisible : les conditions de travail dans l'évaluation et l'intervention sociales, Service social, volume 35, n°3, 1986) reconnaissent l'importance des facteurs du travail. mais leurs travaux ont surtout servi... à dépister les employés alcooliques et pas à améliorer les conditions de travail...

Pourtant, la sociologie du travail est celle qui permet de développer une approche psychosociale, mais cela ne peut se faire sans l'expression d'une volonté politique. Dès que l'on cherche à creuser cette question du cadre du travail, on se heurte vite à des intérêts économiques, les mêmes qui freinent toutes les études qui devraient permettre le dépistage, la reconnaissance, la prise en charge de toutes les maladies cardio-vasculaires, les troubles nerveux, les cancers directement dû aux conditions de travail... 

   Les mentalités sociales conjuguées aux intérêts économiques liés à la production d'alcool ou aux structures industrielles elles-mêmes empêchent l'éclosion et le développement d'une sociologie de l'alcoolisme. Ici et là existent des programmes, mais leur précarité et le peu d'intérêts pour leurs travaux chez les commanditaires eux-mêmes (qui ont souvent cédé à contrecoeur à la pression de l'opinion publique). Des efforts comme ceux du groupe de recherche GIRAME (Conseil québécois de la recherche sociale, 1988), cité par Marie-France MARANDA, sont encore trop claisemés.

 

    Marcel DRUHLE et Serge CLEMENT plaident pour une sociologie de l'alcoolisme et des alcooliques devant les insuffisances des approches actuelles. "Alors que la mobilité sociale, le suicide ou le chômage (...) sont des phénomènes sociaux dont l'étude est devenue classique en sociologie, l'alcoolisme reste encore un objet tr§s largement délaissé et abandonné aux sciences bio-médicales par les spécialistes des sciences de l'homme et de la société. "Chasse gardée"? Il est étonnant qu'en France, qui reste un pays où la mortalité et la morbidité alcooliques sont proportionnellement beaucoup plus importantes que chez ses voisins occidentaux et où la médicalisation des comportements qui leur sont liés a été poussée très loin, il y ait si peu de recherches du côté des sciences sociales en ce domaine. L'admiration va d'abord au dévouement des soignants qui prennent en charge les alcooliques ou à la modernité du sociologue qui travaille "sur" le sida. Un tel constat mérite d'être constitué en objet de recherche pour comprendre l'organisation, le fonctionnement et le développement de la pensée scientifique et de ses institutions." Ces deux auteurs veulent toutefois moins faire oeuvre historienne ou épistémologique qu'utiliser certains aspects du développement de la sociologie afin de montrer ses capacités à construire un mode d'intelligence de l'alcoolisme, même si la compréhension des éléments du contexte d'évitement de ce sentier de la recherche est un détour nécessaire.

   Ils discutent du rendez-vous manqué entre la sociologie et l'alcoolisme, en prenant le problème à sa source même : la naissance de la sociologie, avec notamment les travaux de DURKHEIM sur le suicide. "Autour du suicide; on aurait pu imaginer une entreprise raisonnée de recherches successives sur les grands fléaux de morbidité de l'époque : la tuberculose, la syphilis et l'alcoolisme. A vrai dire, ces grands problèmes de santé publique (...), identifiés par une médecine conforté par le Pasteurisme (...) pouvaient-il relever de la sociologie naissante? Se posait en effet la question de la possibilité d'une définition sociologique de ces "objets bio-médicaux"." Les auteurs relisent Le suicide, et notamment sa seconde partie où s'opère le passage de la mort à la mortalité, du cas individuel à la série statistique. "Puisque le suicide est un acte de l'individu qui n'affecte que l'individu, il semble qu'il doive exclusivement dépendre des facteurs individuels et qu'il ressortisse, par conséquent, à la seule psychologie (...). Mais si, au lieu de n'y voir que des événements particuliers, isolés les uns des autres et que demandent à être examinés chacun à part, on considère l'ensemble des suicides commis dans une société donnée pendant une unité de temps donnée, on constate que le total ainsi obtenu n'est pas une simple somme d'unités indépendantes, un tout de collection mais qu'il constitue un fait nouveau et sui generis, qui a son unité et son individualité, sa nature propre par conséquent, et que, de plus, cette nature est éminemment sociale". Changeons le mot "suicide" par "alcoolisme" suggèrent les deux auteurs, et "nous obtenons une première définition, qu'il reste à établir par année et pas pays : on n'aurait pas de mal à montrer à la fois la relative permanence des taux de mortalité par alcoolisme au cours de différentes périodes historiques et leur variabilité selon les sociétés et leurs découpages régionaux. Cette régularité permet d'élever l'alcoolisme au rang d'institution (dans le sens durkheimien : "toutes les croyances et tous les modèles de conduite instituées par la collectivité") et constituer un objet légitime pour l'analyse sociologique. "L'homme, comme individu, semble agir avec la latitude la plus grande (...) et cependant, comme je l'ai déjà fait observer plusieurs fois, plus le nombre des individus que l'on observe est grand, plus la volonté individuelle s'efface et laisse prédominer des faits généraux qui dépendent des causes en vertu desquelles la société existe et se conserve", faisait remarquer Quêtelet dans une lettre à Villermé de 1832 (Voir BAUDELOT et ESTABLET, Suicide : l'évolution séculaire d'un fait social, Economie et statistique, n°168, juillet-août 1984). 

"Bien sûr, précisent toujours nos deux auteurs, ces taux d'alcoolisme ne manquent pas de poser des problèmes, au même titre que les statistiques des suicides : il resterait à reprendre les remarques critiques d'Halbwachs à ce sujet, d'ailleurs amplifiées ensuite par Douglas (The social Meanings of suicide, Princeton University Press, 1967). Quels sont les critères de détermination des causes de mortalité en général, de l'alcoolisme en particulier?  Cette cause est-elle plus difficile à établir? Comment s'y prennent les praticiens? Au moment de l'enregistrement pour une telle cause, ceux-ci ne sont-ils pas soumis à des pressions de l'entourage pour le camouflage du diagnostic et pour sa transformation? Bref, peut-on établir des variations dans le processus d'enregistrement au point qu'il y aurait sous-estimation du phénomène? Mais P. Besnard a montré que la portée de ces critiques se réduisent beaucoup "sitôt que l'on considère non pas une simple comparaison de la fréquence (des morts par alcoolisme) dans deux ou plusieurs catégories ou groupes sociaux mais des effets d'interaction statistique" (Ani ou anté-durkheimisme? Contribution au débat sur les statistiques officielles du suicide, dans Revue française de sociologie, XVII, 2, 1976). il reste que la construction des statistiques de morbidité et ou de mortalité en ce qui concerne l'alcoolisme et la cirrhose du foie peut être un objet d'enquête à part entière qui apprendrait beaucoup sur cette construction d'un "social" particulier : le mode de reconnaissance formal et légitime de l'alcoolique." 

A supposer que DURKHEIM ai eu le projet de transposer le modèle du suicide à l'alcoolisme, il n'aurait pu le faire pratiquement : les décès pour alcoolisme sont enregistrés en tant que tel bien après sa mort. Comme en plus, pour les durkheimiens, il s'agit d'aller à l'essentiel du fait social, la prise de conscience de son importance et de sa réalité, du coup l'alcoolisme se trouve renvoyé au domaine de la biologie et de la psychologie. Les deux auteurs entendent réellement faire oeuvre de fondation d'une sociologie de l'alcoolisme et ils s'étendent longuement sur des textes clé (pour ne pas dire fondateur des manières de "faire" de la sociologie) de DURKHEIM et de Maurice HALBWACHS qui selon eux le permettent. On ne peut que proposer au lecteur de lire leur texte, même si ici nous tentons de résumer leur argumentation.

   Partant de l'étude du contexte des études de DURKHEIM (Hygiène publique, hygiénisme moral,  conquête d'un espace intellectuel pour la naissance de la sociologie) notamment dans la revue L'année sociologique et dans Le Suicide, et de Maurice HALBWACHS sur le Suicide également  (Les causes du suicide, 1930) et sur l'alcoolisme dans La classe ouvrière et les niveaux de vie, ils élaborent une argumentation - tout un essai quasiment - pour fonder une sociologie de l'alcoolisme. Il s'agit de revisiter les problématiques du normal et du pathologique, ce qui relève de la sociologie et ce qui relève de la biologie et de la psychologie.... Chez DURKHEIM, l'individu suicidé et l'alcoolique font l'objet de deux ordres d'investigation scientifique différents tandis que chez HALBWACHS, l'un comme l'autre peuvent susciter des approches diversifiées. Le premier écarte l'alcoolisme du champ de la sociologie tandis que le second tente la traduction des problèmes de santé et de maladie en termes sociologiques. HALBWACHS situe le coeur de la problèmatique de l'alcoolisme sur la nature du lien social ; insertion, exclusion, rupture du lien social constitue l'enjeu pour l'alcoolique. Il s'insère dans un jeu complexe d'interactions sociales. "HALWACHS se défend de considérer un affaiblissement des règles en général, comme DURKHEIM pouvait en faire l'hypothèse à travers l'idée du suicide anomique. La société moderne continue à être régulée, mais, en quelque sorte, elle complique les choses en présentant plusieurs options là où une seule suffisait autrefois."

Les deux auteurs plaident en faveur d'un programme de recherches pour construire l'objet sociologique du boire, de l'alcoolisation et de l'alcoolisme : Étude du rapport aux normes culturelles du boire, Effets de la différenciation sociale ; relations entre alcoolisme et classes sociales : relations entre alcoolisme, rapports sociaux entre les sexes et entre les générations ; distribution morphologique des alcoolismes ; Modes d'alcoolisation aux alcooliques comme processus interactif ; Processus formels de contrôle social ; Soins de l'alcoolique... Mais il ne s'agit pas de faire juxtaposer des études statistiques, il s'agit de saisir une logique d'ensemble des comportements d'alcoolisation et d'alcoolisme. Il s'agit de réaliser "un ensemble d'hypothèses articulées que seules des recherches empiriques ajustées et cumulatives permettront de vérifier". 

 

Marcel DRUHLE et Serge CLEMENT, Pour une sociologie de l'alcoolisme et des alcooliques, dans Sciences sociales et alcool, sous la direction de D'HOUTAND et TALEGHANI, L'Harmattan,  collection Logiques sociales, 1995. Marie-France MARANDA, Approches de l'alcoolisme. De la morale... à la sociologie du travail, dans Service social, n°1, 1992, www.erudit.org.

 

SOCIUS

 

Relu le 27 mars 2022

 

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