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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 08:59

   Thomas Jonathan JACKSON, dit Stonewall (mur de pierre) JACKSON est un général de l'armée américaine rangé du côté de la Confédération lors de la guerre de Sécession.

Considéré comme le meilleur stratège sudiste après Robert E. LEE, il connait un itinéraire semblable à celui des principaux acteurs nordistes et sudistes de la guerre civile américaine.

 

Une carrière interrompue pendant la guerre

   Après un passage à l'académie militaire de West Point en 1846, JACKSON sert dans l'artillerie et participe à la guerre du Mexique, puis démissionne ensuite de l'armée pour enseigner dans une école militaire privée (1852). Il reprend du service dès le début de la guerre de Sécession, en 1861, comme colonel dans l'armée de Virginie, et accède au rang de général peu après la bataille de Bull Run du 21 juillet 1861 (où il acquis son surnom). Il se distingue l'année suivante lors de la campagne de la Shenandoah (Virginie) au cours de laquelle il remporte une série de victoires à Kernstown, Winchester, Cross Keys et Port Republic. Avec sa petite armée (environ 15 000 hommes), il pratique avec succès une tactique fondée sur la mobilité et la rapidité du mouvement. Il marque le pas lors des batailles des Sept Jours avant de se reprendre pour la seconde bataille de Bull Run (30 août 1862). Après avoir participé à la bataille de Fredericksburg (13 décembre), il réussit sa meilleure campagne à Chancellorsville (début mai 1863), aux côtés de LEE. Étant parvenu à envelopper l'ennemi grâce à une manoeuvre de débordement ambitieuse, il est accidentellement touché par un de ses hommes (comme tant d'autres soldats...) alors qu'il effectue des reconnaissances après la bataille. Il meurt des suites de ses blessures une semaine plus tard. Sa perte constitue un sérieux handicap pour les armées confédérées. (BLIN et CHALIAND)

    JACKSON est une des figures les plus connues de la guerre de Sécession. Très pointilleux sur la discipline militaire, il fait preuve de son côté d'une autonomie dans le combat, allant jusqu'à refuser d'obéir à certains ordres qu'il juge mauvais (lors de la guerre du Mexique). Le général LEE lui fait entièrement confiance dans les opérations militaires, lui donnant des ordres volontairement peu détaillés (surtout sous forme d'objectifs), pour lui permettre d'agir au mieux. C'est cette capacité d'initiative qui fait défaut sur le champ de bataille après sa mort.

 

Un esprit indépendant et une vocation d'enseignant.

   Alors que tout concourt à faire de lui un militaire de carrière, il manifeste un esprit d'indépendance qui cadre mal avec l'esprit de discipline. Même s'il est félicité pour avoir désobéit à un ordre (devant le chateau de Xhatulpetec) qu'il juge mauvais et que cela lui vaut un promotion au rang de major, il préfère quitter l'armée pour se consacrer à l'enseignement... de philosophie et d'artillerie à l'académie militaire de Viriginie à Lexington. A des moments de libre, il se consacre à l'animation de classes pour des élèves noirs, ce qui, entre autres, car il est hostile vraisemblablement à l'esclavage, même si prédomine chez lui l'esprit aristocratique d'ordonancement d'un ordre "voulu par Dieu", lui vaut une certaine popularité chez les Afro-Américains. Même s'il est contraint par les autorités à afficher un soutien à l'anti-abolitionnisme, et s'il obéit à l'appel de défendre le Sud contre le Nord, il n'en demeure pas, et d'ailleurs ce n'est pas le seul officier de sa génération dans ce cas, hostile à l'esclavagisme. Sa mort prématurée empêche bien évidemment d'avoir une idée précise de ce qu'il aurait pu faire après la guerre de Sécession.

   Sa veuve, connue sous le nom de "veuve de la Confédération" publie deux livres sur la vie de son mari, livres qui fournissent la matière principale des nombreuses biographies qui lui ont été consacré, avec bien entendu, toutes les notes d'état-major inhérente à la bureaucratie militaire.

 

 

John BOWERS, Stonewald Jackson, Portrait of a soldier, New York, 1989. George HENDERSEN, Stonewald Jackson and the American Civil War, Londres, 1898. Frank VANDIVER, Mighly Stonewald, New York, 1957. James ROBERTSON, Stonewald Jackson, Macmillan Pub, 1997. McPherson, La guerre de Sécession, Robert Laffont, collection Bouquins, 1991 (traduction du livre en anglais Battle City of Freedom, Oxford University Press, 1988).

Arnaud BLIN et Gérard CHALIAND, Dictionnaire de stratégie, tempus, 2016.

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