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25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 12:51

   Quelle est la différence entre un bandit des grands chemins et un banquier? L'un a un code de l'honneur et l'autre pas. Ou l'un croit avoir un code de l'honneur et l'autre estime ne pas en avoir besoin...

 

   D'où viennent ces "plaisanteries" ? Voyons plus en détail : 

- un bandit des grands chemins n'est pas un bandit isolé ou des petits chemins (à la tire par exemple...). Comme il opère sur les grands chemins, il doit avoir un sens minimum de planification, de très bonnes planques d'armes et de butins par exemple et d'organisation, avoir des collaborateurs dont le nombre croit avec l'ampleur ses activités... Une perspective à court, moyen et long terme doit guider son action pour rester sur ces grands chemins, sinon il retombe dans une situation pitoyable (dans des petits chemins...), n'est plus en mesure d'accroitre le nombre de ses collaborateurs, ne peut plus corrompre sont qui sont chargé de le pourchasser et de l'emprisonner, et caetera, caetera... Il faut qu'il exerce sa violence illégale avec une certaine prudence, pour rester un bandit des grands chemins, se ménager les puissants bandits et imposer sa loi aux petits bandits des grands chemins. Sinon, il risque de voir se liguer contre lui tous les autres bandits des grands chemins... et des petis chemins... Qu'il est difficile dans ce métier de garder un monopole si durement acquis!

- un banquier pour rester vraiment un banquier ne peut pas rester lui non plus isolé. Comme il opère sur un marché plus ou moins grand, il doit avoir un minimum de planification, une très bonne comptabilité par exemple, des lieux ou cacher son argent (des lieux bien gardés...) et ses moyens de pression (secrets bancaires), avoir des collaborateurs dont le nombre croit avec ses activités... Une perspective à court, moyen et long terme pour rester sur le marché des banques, sinon il retombe dans une situation pitoyable (sur de tout petits marchés), n'est plus en mesure d'accroitre le nombre de ses collaborateurs, ne peut corrompre ceux qui sont chargé de le contrôler et d'appliquer la législation (qu'il s'efforce de faire évoluer à son avantage), et caetera, caetera... Il faut qu'il exerce sa violence légale avec une certaine prudence, pour rester un banquier important (spolier mais pas trop et pas n'importe qui...) et imposer sa loi aux banquiers de moindre envergure (avec menace d'absorption). Sinon, il risque de voir se liguer contre lui tous les petits et grands banquiers (et leurs amis dans les administrations publiques)... Qu'il est difficile dans ce métier de garder un monopole si durement acquis!

 

   Il y a donc de vraies habitudes de penser et de faire communes chez les banquiers et les bandits de grands chemins. D'ailleurs historiquement, les banquiers ont d'abord été des bandits des grands chemins, avec leurs propres armées et leurs propres gens dans les administrations. Seulement, la vie devient bien plus tranquille quand on exerce une violence légale que lorsqu'on reste dans l'illégalité!  Alors qu'il fallait que les bandits règlent leurs comptes à coup de feu ou d'épée, les banquiers règlent le leur par comptabilité interposée et corps de comptables, d'huissiers et d'administrateurs publics et privés (vaut mieux avoir les deux...). En plus, lorsqu'on exerce le beau et glorieux métier de bandit de grands chemins, la prise personnelle de risque reste importante et somme toute, les sommes enmagasinées encore modestes, alors que lorsqu'on exerce le beau et parfois terne métier de banquier, la prise personnelle de risque est souvent archi-minime et somme toute, le poignon en compte est bien plus important!  

 

     Mais le plus beau dans l'affaire n'est pas là : le bandit des grands chemins, à l'impact de nuisance finalement réduit mais spectaculaire, a une réputation horrible mais se targue d'avoir de l'honneur, tandis que le banquier, à l'impact de nuisance énorme mais discret (quant à son origine...), a une réputation d'honnêteté au dessus de tout soupçon et estime n'avoir absolument pas besoin d'honneur, vu qu'il a la légalité de son côté. De plus, avoir de l'honneur dans les affaires est la meilleure façon de faire faillite. Lorsqu'il faut y aller, faut y aller!  De plus, on ne trahit pas dans les milieux bancaires, on se soumet humblement à la loi (dure, très dure) des marchés...

 

 

   Appel à toute améliioration conflictuelle...

 

FURIUS

 

 

 

Modifié le 1 novembre 2013

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