L'histoire de la dissuasion nucléaire est à la fois l'histoire de l'évolution des technologies militaires nucléaires et l'histoire des modalités de l'emploi des armements déployés, en voie de déploiement et en espérance de déploiement. De nombreuses théories descriptives et prescriptives voient ainsi le jour depuis la fin de la seconde guerre mondiale et cela continue aujourd'hui. Souvent, il existe un certain retard entre l'évolution technologique qui induit des manières d'employer (théoriquement) et de penser l'arme nucléaire. Entre les mémorandum de l'US Air Force et les livres fondateurs de la stratégie nucléaire se forme une sorte de va-et-vient qui parfois prend le pas sur les réalités géopolitiques te stratégiques et encore plus, économiques. Mieux, ces conceptions façonnent la manière de penser les relations géopolitiques et en vient à les influencer, via la perception des décideurs politiques et militaires. D'ailleurs ce jeu est autant interne qu'à vocation d'interaction avec l'extérieur. La perception de la menace de l'adversaire prend sa source souvent dans une évolution interne. L'écart est parfois grand entre les spéculations "nucléaires" et les réalités matérielles. L'exemple le plus frappant réside dans la perception renouvelée d'année et année pendant la guerre froide sur un gap technologique défavorable aux États-Unis dans les différentes branches de l'establishment américain, au moment même où l'évolution réelle est tout-à-fait inverses, chose dont les observateurs ne se rendront compte de manière pratiquement unanime que beaucoup plus tard, après la guerre froide précisément.
Une histoire des doctrines nucléaires
Hervé COUTEAU-BÉGARIE dresse une histoire des doctrines nucléaires, à partir de la fin de la seconde guerre mondiale.
Jusqu'à la fin des années 1940, l'US Air Force privilégie le concept d'emploi et non celui de dissuasion. Et encore en octobre 1953, le mémorandum NSC 162-2 pose comme principe qu'en cas d'hostilité, les États-Unis considèrent les armes nucléaire comme disponibles pour l'emploi au même titre que les autres munitions. Ce n'est qu'à partir du moment où les États-Unis, avec l'acquisition par l'URSS de l'arme nucléaire, perdent le monopole nucléaire que la logique de la dissuasion commence à être comprise et acceptée (mais pas par tout le monde dans les armées américaines...).
Dès 1945, l'amiral CASTEX esquisse la doctrine de la dissuasion proportionnelle (Aperçus sur la bombe atomique, octobre 1945, repris dans Théories stratégiques, VII). En 1946, paraissent les deux livres fondateurs de la stratégie nucléaire américaine : celui de Bernard BRODIE, Arnold WOLFERS et de William T R FOX (The Absolute Weapon) et celui, concurrent de William L BORDEN (There will a no Time : the Revolution in Strategy). Ce dernier propose, en avance sur son temps, les missiles en silos protégés (alors qu'en en est encore aux bombardiers stratégiques avec largage direct de bombes), les missiles embarqués et le lancement sur alerte...
La compréhension de la spécificité des armes nucléaires progresse lentement aux États-Unis dans les années 1950, non par manque de réflexions (en fait les ouvrages se multiplient), mais surtout parce que les branches des armées gardent leurs habitudes de fonctionnement et entendent le garder (concurrence en plus entre elles...). En 1957 paraissent les deux livres de Henry KISSINGER (Nuclear Weapons and Foreign Policy) et de Robert OSGOOD (Limited War : A Challenge to American Strategy), qui critiquent la doctrine de représailles massives du secrétaire Foster DULLES.
En 1959, Foreign Affairs publie "The Delicate Balance of Terror" d'Albert WOHLSTETTER, qui lance le débat sur le missile gap évoqué plus haut. Quatre contributions dominent ce débat :
- Strategy in the Missile Age (1959), de Bernard BRODIE ;
- On Thermonuclear War (1960), d'Herman KAHN, complété par On Escalation (1965) et The Stretegy of Conflict (1966) ;
- Arms and Influence (1966), de Thomas SCHELLING ;
- Arms Control, Disarmament and National Security (1961), de Donald BRENNAN, reprise en volume d'un numéro spécial de la revue Daedelus.
Ces quatre livres influencent, dans des déclinaisons à vrai dire diverses, le débat dans les années qui suivent leur publication. Ils donnent le point de départ à la conception "classique" de la dissuasion.
En France, après une lente maturation sous la IVe République, décrite par Dominique MONGIN (La Bombe atomique française, 1945-1958, LGDJ-Bruylant, 1997), la doctrine se cristallise au début des années 1960, avec les livres du général GALLOIS (Stratégie de l'âge nucléaire, 1960), du général Charles AILLERET (Essai de stratégie nucléaire, 1959) et du général André BEAUFRE (Dissuasion et stratégie, 1964) et le travaux du Centre de Prospective et d'evaluation du ministère des Armées auquel collabore le colonel Lucien POIRIER, qui ne publie que bien plus tard ses points de vue (Des stratégies nucléaires, 1977 et Essais de stratégie théorique, 1982). La doctrine qui en sort, celle de la dissuasion du faible au fort ne s'impose pas sans difficulté, face aux critiques de Raymond ARON (Le Grand débat, 1963), hostile à la force de frappe, ou celles de Camille ROUGERON (La Guerre nucléaire, 1962) qui plaide pour une défense civile.
Statégie de dissuasion et stratégie d'action
La stratégie de dissuasion supplante progressivement la stratégie de l'action, jusqu'à en devenir LA pensée stratégique qui compte réellement. Même si les deux modes stratégiques sont à la fois pensé comme opposés et complémentaire, sans être symétriques (voir les écrits du général BEAUFRE), c'est bien à partir du "fait" nucléaire que sont pensées les relations internationales. Conçue d'abord comme prévention, la dissuasion, sous l'impulsion de Thomas SCHELLIN tend à devenir une stratégie de persuasion ou de contrainte, propre à un État qui veut préserver sa situation dominante.
Avec la tentation d'une stratégie nucléaire d'action, dont la vision devient de plus en plus nette avec les développements de la technologie nucléaire (précision des missiles, modulation de la puissance des charges, adaptation à divers types de véhicules terrestres, marins ou aériens...), se développe différentes "possibilités". On tendrait à aboutir, si l'on s'en tient aux réflexions qui prolifèrent, notamment dans les années 1980, à un dualité stratégie nucléaire/stratégie classique qui devrait recouvrir la dualité dissuasion-action comme l'écrit Hervé COUTEAU-BÉGARIE. "Le problème est que ces deux distinction ne coincident pas. La stratégie nucléaire a essayé de déborder de sa sphère d'origine, la stratégie de dissuasion, pour se faire reconnaitre une place dans une stratégie d'action. Illustration supplémentaire d'une vérité éternelle : les hommes se sont habitués à ce qui leur semblait au départ apocalyptique et ils sont entrepris de "penser l'impensable", de réintroduire dans la rationalité stratégique une arme dont l'usage, à quelque fin que ce soit, semble au prime abord irrationnel. L'histoire de l'arme nucléaire peut ainsi être considérée comme celle de son insertion dans le jeu politique d'abord, dans le processus militaire ensuite." C'est contre cette "dérive" que s'expriment dans le même temps des oppositions venus de l'intérieur même du monde militaire. Pour des hauts gradés (comme l'amiral Antoine SANGUINETTI, dont nous rapportons ici le sentiment), qui ont pu assister à un essai nucléaire, il semble peu probable que les effets d'un échange nucléaire, aussi limité qu'il peut l'être, soit maitrisables...
"Sur un plan politique, l'arme atomique est devenu le symbole de la puissance : celui, puis ceux qui la possédaient ont essayé d'en conserver le monopole par des politiques de non-prolifération. (...). l'abandon du dogme de la supériorité a été difficilement accepté : le discours officiel américain a refusé de parler de parité et a préféré parler, à partir de 1969, de suffisance, puis, à partir de 1975, d'équivalence, d'abord qualifiée d'essentielle, puis d'approximative (...).
Sur un plan militaire, les puissance nucléaires ont cherché à domestiquer la nouvelle arme. Les bombes de la première génération, très puissantes et très "sales" (l'auteur veut dire avec très peu de rendement destructeur pour beaucoup de radioactivité "résiduelle"), donc inutilisables (en regard des objectifs affichés...) ont cédé progressivement la place à des têtes moins puissantes, moins polluantes et donc supposées plus maniables. Les armes nucléaires "ordinaires" ont été concurrencées par les armes à rayonnement renforcé, dites "bombes à neutrons", dont on parlait dès les années 60, mais qui ont connu une éclatante fortune (éditoriale, l'auteur veut dire) lorsqu'on a cru qu'elles pourraient faire "échec à la guerre" (Samuel T COHEN et Merc GENESTE, Échec à la guerre. La bombe à neutrons, Copernic, 1980). Les stratégistes ont donné libre cours à leur imagination (c'est le moins qu'on puisse dire en regard de la réalité d'une explosion nucléaire...), qui s'est révélée particulièrement fertile, pour proposer tous les scénarios possibles de dissuasion dans la guerre (intra-war deterrence), de guerre nucléaire limitée, de contrôle de l'escalade... Les forces de représailles ont acquis des capacités anti-forces, capables de détruire une partie des engins de l'adversaire. Au lieu de s'exclure, dissuasion et action seraient ains appelées à de combiner."
Conséquence des raisonnements "nucléaires"
Pour Hervé COUTEAU-BÉGARIE, qui retranscrit les inquiétudes de nombreux responsables politiques et militaires, "ce genre de raisonnement à deux conséquences :
- La première est que "le cas marginal va commander l'ensemble... il faudra se garder de rendre l'odieux possible (Stanley HOFFMANN, Terreur et terrier, dans la revue française de science politique, décembre 1961, qui visa particulièrement les théories de Herman KAHN), donc d'envisager toutes les possibilités. La construction est donc fragile : elle peut être remise en causes si un seul élément est oublié.
- La seconde découle directement de la première : comme il fait prévoir toutes les situations, "il nous faut davantage... de tout ; il fait se prémunir contre chaque sorte de guerre et se préparer à mener chacune si la dissasion échoue" (Ibid)."
Il y a là une instabilité de la dissuasion (discutée en théorie) provoquée dans la réalité par la multiplication des différentes sortes d'arsenaux : des missiles à têtes multiples (MRV), puis aux têtes indépendantes (MIRV), non mues par la seule gravité en phase descendante, en attendant les têtes manoeuvrables (MARV). Les États-Unis ont quadruplé le nombre de têtes nucléaires sans augmenter le nombre des missiles ou autres vecteurs après 1967 : la course aux armements ne concernant plus seulement les vecteurs, mais le nombre de têtes qu'ils peuvent comporter... Ces développements véritablement tout azimut mutiplie les sites (en en vient à imaginer des missiles terrestres sur des véhicules à mobilité difficilement détectables) et les cibles (à chaque type de guerre possible, un éventail de cibles à détruire...).
Pour notre auteur, "c'est un phénomène extraordinaire que cette instabilité n'ai jamais dégénéré en guerre centrale" (donnant ainsi raison aux cris d'alarmes des organisations pacifistes et des mouvements de paix). "Certains analystes l'expliquent par l'efficacité de la manoeuvre dissuasive de la coalition occidentale. D'autres, au contraire, mettent en avant les caractéristiques propres de l'arme, dont la possession serait le début de la sagesse." Pour Wolfgang K H PANOFSKY (The Mutual Hostage Relationship between United States and Russia", dans Foreign Affaires, décembre 1973), la dissuasion serait un "fait presque physique". Il y aurait une dissuasion existentielle, résultant de la seule existence de l'arme, indépendamment des doctrines nucléaires, ou une dissuasion par constat, découlant "du constat qu'il existe des enchaînements inéluctables, qui rendent le recours à la guerre entre puissances majeures presque impossibles" (C. G. FRICAUD-CHAGNAUD et J. J. PATRY, Mourir pour le roi de Prusse? Choix politiques et défense de la France, Publisud, 1994). Entre une problématique qui ne pourrait jouer qu'entre puissance majeure, une oscillation des doctrines entre stratégie anti-cités et stratégie anti-forces, des expériences restreintes (l'expérience de la crise des missiles de Cuba en 1962, d'après les sources récentes, d'archives soviétiques notamment maintenant ouvertes, aurait été plus potentiellement catastrophique que ce que la littérature stratégiques a pu en dire jusqu'ici...), des spéculations qui n'excluent pas erreurs de calcul ou accidents (les accidents nucléaires de temps de paix impliquant des armes nucléaires semblent avoir été beaucoup plus graves que dévoilé à la presse...) et l'intervention de nouveaux acteurs agressifs au moins sur le plan, de la rhétorique (Chine, mais aussi Inde et Pakistan...), il n'est pas étonnant de que dissuasion est été erçue comme instable...
Vers un déclin de la dissuasion?
Hervé COUTEAU-BÉGARIE indique qu'à "intervalles réguliers, il est question du déclin de la dissuasion. Le thème n'est pas limité à l'effondrement du bloc soviétique, ni à l'Initiative de défense stratégique (projet de bouclier anti-missiles, rappelons-le) du président Reagan. Thomas Schelling en parlait déjà en 1973 (The Warning of Deterrence, dans Pespectives in Defense Management, automne 1973).
Cette résurgence est logique : la stratégie de dissuasion suscite une réaction de rejet, ou au moins un malaise, parce qu'elle est moralement et politiquement discutable :
- moralement parce qu'elle repose sur la menace d'extermination de populations entières (idée que la culture américaine a toujours eu du mal à admettre) ;
- politiquement, parce qu'elle condamne toute idée de victoire, idée que récusait violemment la doctrine soviétique ainsi que certains stratégistes américains."
"L'argumentation technique (développement sur le thème de l'impossibilité d'une protection totale tant par bouclier anti-missiles que par frappe contre les forces de l'adversaire) se heurte à la réalité politique et celle-ci n'accepte pas de substitut à la dissuasion. Avant même la fin de l'Union soviétique, les Occidentaux en avaient pris acte dans les faits en réduisant drastiquement le nombre de leurs armes nucléaires du champ de bataille (le traité de Washington de 1987 ne fait que prolonger ce mouvement)".
"Quant à l'argumentation du déclin des armes nucléaires elles-mêmes, du fait de la disparition de la menace soviétique, nouveau lieu commun du discours stratégique, ses motifs sont fort peu désintéressés : il s'agit de suggérer aux candidats à l'entrée dans le "club nucléaire" que cela n'en vaut pas la peine (...)", argument qui ne modifie pas l'attitude des dits-candidats, d'ailleurs....
Plutôt que de déclin de la dissuasion, sans doute faut-il plutôt discuter d'une appropriation par des nouveaux venus qui ne partagent pas forcément, par ailleurs, la culture occidentale de "virginité nucléaire".
Thierry de MONTBRIAL montre le même scepticisme, voire un peu plus, à propos de l'argument selon lequel "sans l'arme nucléaire, il est possible sinon probable que le monde aurait subi une Troisième Guerre mondiale. La dissuasion l'en a préservé.". " La substance de l'argument sous-jacent, écrit-il, tient dans l'affirmation que la probabilité pour un acteur rationnel de se lancer à la conquête d'un objectif diminue lorsque le risque qu'il encourt augmente, et devient quasiment nulle si ce risque atteint la dimensions de son propre anéantissement. Ce jugement à la fois historique et théorique est par essence indémontrable. Il exprime cependant davantage qu'une conviction, au sens kantien, c'est-à-dire une croyance objectivement insuffisante mais subjectivement suffisante."
Notons qu'outre que cet argument suppose l'existence d'êtres rationnels de manière générale (alors que sans doute, les comportements rationnels sont minoritaires dans la vie humaine), le sens kantien est d'abord un sens prescriptif, c'est-à-dire participe d'un objectif non encore atteint, du coup la croyance en question part d'une pétition de principe sur un avenir possible et nécessaire. Le fonctionnement de la dissuasion repose sur la croyance qu'éviter la guerre, même lorsqu'elle semble viser un objectif important, est possible par l'existence de moyens définitifs de destruction.
C'est semble t-il une opinion que nous partageons avec cet auteur. "La théorie de la dissuasion, poursuit-il, soulève deux difficultés fondamentales et interdépendantes. En premier lieu, un acteur rationnel obéit par définition à la logique du calcul des coûts et des avantages et à celle des probabilités. A-t-on le droit de postuler que les États se comportent ainsi? La deuxième difficulté tient au concept de probabilité. Sur le premier point, on peut en tout cas affirmer que depuis 1945, les principaux pays détenteurs de l'arme nucléaire, c'est-à-dire les membres du "club des cinq" qui sont aussi les membres permanents du Conseil de Sécurité des nations Unies (...) se sont effectivement comportés avec la prudence suggérée par la théorie de la dissuasion. Sur le second point, le problème vient de ce que les probabilités objectives ne peuvent être définies que pour les événements fréquents. D'où les jeux de miroirs sur les probabilités subjectives dont il a été question plus haut.
A la fin du XVIIIe siècle, Kant avait spéculé sur les effets stabilisateurs qui seraient assez terrifiantes pour inciter leurs détenteurs à ne pas les utiliser. En ce qui concerne la seconde moitié du XXe siècle, la méditation du philosophe de Königsberg fait figure de prophétie. Mais rien ne permet d'assurer que les armes nucléaires, qui tendent à se répandre malgré les efforts du "club des cinq" pour l'empêcher, ne seront pas utilisées dans certaines guerres du XXIe siècle. La situation de la guerre froide, avec ses perspectives d'anéantissement planétaire, ne se reproduira pas dans l'avenir visible. Dès lors qu'un recours à l'arme atomique n'aurait pas de façon évidente de conséquences proches de l'anéantissement pour un ou plusieurs des protagonistes, comme on peut au moins le concevoir dans certains scénarios de conflits mettant aux prises des pays tels que la Chine, l'Inde ou le Pakistan, la probabilité de son emploi - ne serait-ce qu'à la suite d'une erreur, de calcul technique ou politique - est significativement différente de zéro. Avec la relation entre Israël et ses voisins on est encore dans le cadre d'un mécanisme de dissuasion quasi parfait. Du point de vue des pays occidentaux tout particulièrement, le risque d'apparition de menaces nucléaires venant d'États du "Tiers-monde" est désormais sérieusement pris en compte, risque que l'on cherche à traiter au moins dans un premier temps par une stratégie d'interdiction (...) mais aussi de défense active (bouclier défensif, systèmes anti-missiles...).
La disparition provisoire ou définitive, d'une menace nucléaire à grande échelle a également pour conséquence que le risque nucléaire est reclassé dans la catégorie plus vaste des risques liés aux "armes de destruction massive" vis-à-vis desquelles la dissuasion peut encore avoir un rôle important si l'interdiction échoue. Mais en définitive, il est vraisemblable que c'est avec la guerre froide que la dissuasion en tant que concept stratégique, aura atteint son apogée."
Hervé COUTEAU-BÉGARIE, Traité de stratégie, Economica/ISC, 2002. Thierry de MONTBRIAL, article dissuasion, dans Dictionnaire de stratégie, PUF, 2000.
STRATEGUS
Relu le 21 septembre 2021