Le prix Nobel de la paix est censé récompenser "la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix", selon le testament d'Alfred NOBEL (1833-1896) (quasiment toute sa fortune). Cela englobe la lutte pour la paix, les droits de l'homme, l'aide humanitaire et le combat pour la liberté si l'on prend en compte la sorte de "jurisprudence" qui s'est établie depuis 1901, date du Premier Prix Nobel de la Paix. Ce prix est attribué normalement chaque année (il y des "nominations" plus ou moins secrètes ou confidentielles chaque an) à un ou plusieurs organisations ou p/et personnes.
En fait, aucun Prix n'a été attribué pendant les deux guerres mondiales (sauf en 1917 et 1945) et parfois, aucun nom n'est retenu par le Comité d'attribution. Celui-ci est nommé par le Parlement norvégien, c'est le seul d'ailleurs dans ce cas car les autres Prix Nobel (scientifiques ou littéraires) sont attribués par l'Institution académique suédoise. Le Prix était doté d'un montant de 10 millions de couronnes suédoises (un peu plus d"un million d'euros), réduit depuis à 8 millions de couronnes suédoises.
Ce serait Florence NIGHTINGALE (1820-1910), pionnière des soins infirmiers modernes, (d'après Stefan ZWEIG, Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen) qui aurait convaincu Alfred NOBEL d'inscrire cette disposition dans son testament, sans doute en jouant d'un fibre culpabilisatrice (après tout la dynamite qu'il a inventé est absolument indispensable aux carnages depuis un certain temps...) de réparer le mal qu'il avait causé. A savoir que c'est la Fondation Nobel qui est en charge de l'héritage d'Albert NOBEL.
Un enjeu diplomatique et idéologique
La notoriété des Prix Nobel en fait actuellement un enjeu diplomatique et idéologique de premier plan, ce qui n'a pas été le cas au début. C'est d'ailleurs certaines nominations très politiques et controversées qui le dévalorise fortement. On ne peut pas dire que la liste des Prix Nobel reflète toujours cette lutte pour la paix, sauf à se référer strictement aux attendus des attributions, lesquels traitent souvent d'une (parfois très courte) période de temps. Ainsi l'attribution du prix Nobel de la paix 1994, partagé par Yasser ARAFAT, Shimon PEREZ et Yitzhak RABIN pour "leur avancée remarquable dans les négociations de paix entre Israël et la Palestine, n'est pas très regardante sur leurs passés respectifs dans le conflit israélo-arabe et israélo-palestinien... Mais l'essentiel est sans doute que la paix ou la justice sont plutôt l'affaire d'équipes plus ou moins importantes que d'individus, si haut placés soient-ils. Ce qui confère au Prix Nobel un rôle très symbolique, qui permet d'ailleurs à leurs titulaires de renforcer leur assise personnelle pour le combat qu'ils (elles) mènent... Mais de plus, et cela relativise bien entendu la portée du Prix Nobel, les membres de la diplomatie discrète, celle qui en coulisses prépare bien des traités et des accords, et qui se fait médiatrice dans bien des conflits dont la presse ne parle pas, n'ont pas intérêt, de leur point de vue, à apparaitre sur la place publique sous la rampe des médias. Toutefois, dans une certaine mesure, l'institution Prix Nobel participe à une diplomatie non étatique.
Autre aspect important, surtout dans la période immédiatement contemporaine, le Prix Nobel participe à la formation et à l'entretien d'une notabilité internationale - qui peut être gênante d'ailleurs pour certains véritables militants - où les postulants comme pour les nominés et les titulaires peuvent faire partie d'une élite transnationale, qui, en parallèle aux efforts des organismes de l'ONU, tente d'infléchir la politique des États. (Josepha LAROCHE, Les Prix Nobel. Sociologie d'une élite transnationale, Montréal, Éditions Liber, 2012).
Une typologie des titulaires du Prix Nobel
On peut établir une sorte de typologie des titulaires des prix, entre organisations et individus, militants et hommes politiques.
Les organisations ont très tôt fait partie des titulaires du Prix Nobel :
- Institut de droit international, organisme belge qui vise à éliminer des sociétés les sources de conflit et à codifier le droit international (1904) ;
- Bureau International permanent de la Paix, institution suisse, la plus ancienne organisation internationale pour la paix (1910) ;
- Comité international de la Croix-Rouge, la plus ancienne organisation humanitaire existante, suisse, qui s'est vue attribuée le Prix trois fois (1917, 1944 et 1963) ;
- Office international Nansen pour les réfugiés, suisse, organisation de la SDN en charge de réfugiés en provenance de zones de guerre de 1930 à 1939 (1938) ;
- The American Friends Service Comittee et The Friends Service Council (aujourd'hui Quaker Peace and Social Witness), respectivement américaine et anglaise, en récompense d'efforts mutiples pour la promotion de la paix, des droits de l'homme et l'abolition de la peine de mort. (1947) ;
- Haut Commissairiat des Nations Unis pour les réfugiés, agence qui a pour but de protéger les réfugiés, de trouver une solution durable à leurs problèmes et de veiller à l'application de la Convention de Genève sur les réfugiés, à deux reprises (1954 et 1981) ;
- Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) (1965) ;
- Bureau International du Travail, institution tripartite spécialisée de l'ONU qui rassemble gouvernements, employeurs et travailleurs dans une action commune pour promouvoir le travail décent à travers le monde (1969) ;
- Amnesty International, organisme britannique, ONG qui défend les droits de l'homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'homme (1977) ;
- Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire, Organisation internationale de droit états-unien de médecins qui s'engagent pour le désarmement nucléaire (1985) ;
- Force de maintien de la paix des Nations Unies (Casques bleus) (1988) ;
- Joseph ROBLAT (Pologne) et le Mouvement Pugwash (Royaume Uni) sur la Science et les Affaires Mondiales, pour leurs efforts en faveur du désarmement nucléaire (1995) ;
- Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel (Allemagne, Etats-Unis, France) et Jody WILLIAMS (Royaume Uni), pour leur travail sur l'éradication ds mines antipersonnel (1997) ;
- Médecins sans frontières (Suisse, France), en reconnaissance pour être l'ONG pionnière dans le travail humanitaire sur plusieurs continents (1999) ;
- L'Organisation des Nations Unies et son secrétaire général Kofi ANNAN (Ghana) (2001) ;
- L' Agence internationale de l'Énergie Atomique et son directeur Mohamed ELBARADEI (Egypte) (2005) ;
- Muhammad YUNUS (Bangla Desh) et la Banque Grameen Bank, pour leur participation au développement important du principe du microcrédit (2006) ;
- Al GORE (Etats-Unis) et Groupement Intergouvernemental d'Experts sur l'évolution du Climat (GIEC), présidé par l'Indien Rajendra Kumar PACHAURI, pour leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l'Homme et pour avoir posé les fondements pour les mesures nécessaires à la lutte contre ces changements (2007) ;
- Organisation pour l'interdiction des armes cjhimiques, affiliée à l'ONU, pour ses efforts étendus visant à éliminer les armes chimiques (2013).
A noter le cas particulier de Dag HAMMARSKJÖLD (Suède), secrétaire général des Nations Unies, à titre posthume, pour le Prix Nobel 1961.
L'Union Européenne est le seul groupement d'États à avoir reçu le Prix Nobel, avec des controverses importantes sur le sens et l'évolution actuelle de sa politique économique (une politique facteur de troubles sociaux multiples), en 2012.
De nombreuses personnalités oeuvrent à la fois pour la paix et les droits de l'homme, mais pour certaines d'entre elles, c'est spécifiquement pour les questions de guerre et de paix qu'elles ont reçus le Prix Nobel.
- Henri DUNANT (Suisse) et Frédéric PASSY (France) pour respectivement la fondation du Comité international de la Croix-Rouge et la promotion de la Convention de Genève d'une part et la fondation et la présidence de la Société française pour l'arbitrage entre nations, sont les titulaires du premier Prix Nobel de la Paix (1901) ;
- Elie DUCOMMUN et Charles Albert GOBAT (Suisse), secrétaires honoraires du Bureau international permanent de la paix à Berne (1902) ;
- Sir William Randal CREMER (Royaume Uni), secrétaire de la Ligue internationale d'arbitrage (1903) ;
- Bertha von SUTTNER (Autriche-Hongrie), femme de lettres, présidente honoraire du Bureau international permanent de la paix (1905) ;
- Ernesto Teodoro MONETA (Italie), président de la Ligue lombarde pour la paix et Louis RENAULT (France), reçoivent conjointement le Prix en 1907 ;
- Klas Pontus ARNOLDSON (Suède), fondateur de la Ligue suédoise pour la paix et l'arbitage et Fredrik BAJER (Danemark), président honoraire du Bureau international permanent de la paix le reçoivent à leur tour conjointement en 1908 ;
- Auguste BEERNAERT (Belgique), membre de la Cour internationale d'arbitrage et Paul Henri Balluet d'Estournelle de CONSTANT (France), fondateur et président du groupe parlementaire français du Comité de défense des intérêts nationaux et de conciliation internationale, pour celui de 1909 ;
- Tobias ASSER (Pays-Bas), initiateur de la Conférence de La Haye de droit international privé à la Haye et Alfred Hermann FRIED, fondateur de Die Waffen Nieder! (Autriche-Hongrie), pour 1911 ;
- Henri LA FONTAINE (Belgique), président du Bureau international de la paix reçoit le Prix en 1913.
L'ensemble des Prix Nobel de cette période, qui précède immédiatement la Première guerre mondiale, reflète l'état d'esprit d'une partie de l'intelligentsia internationale, optimiste et inquiète sur le devenir de la civilisation occidentale. On retrouve cet état d'esprit dans une deuxième période de l'entre-deux-guerre où ce sont ceux qui gravitent autour de la SDN qui reçoivent le plus d'attention de la part du Comité attributif.
Après la première guerre mondiale, on trouve de nombreux hommes politiques d'État, juste avant le prix 1930 :
- Archevêque Nathan SÖDERBLOM (Suède), leader du mouvement oecuménique, première personnalité religieuse à recevoir le Prix Nobel de la paix (1930) ;
- Jane ADDAMS (États-Unis), présidente de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté et Nicholas BUTLER (États-Unis) pour sa promotion du Pacte Briand-Kellog (1931) ;
- Sir Norman ANGELL (Royaume Uni), écrivain, membre du Comité exécutif de la Société des Nations et du Conseil national de la paix (1933) ;
- Arthur HENDERSON (Royaume Uni), président de la Conférence sur la désarmement de la Société des Nations (1934) ;
- Carl von OSSIETZKY (Reich allemand), journaliste pacifiste (1935) ;
- Lord Robert CECIL (Royaume Uni), fondateur et président de l'International Peace Campaign (1937).
Après la seconde guerre mondiale, le prix va à des personnalités très diverses et l'on sort à la fois du cercle à proprement parler des "conférences pour la paix" et du domaine de la paix stricto sensu :
- Emily Greene BALCH, président honoraire de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté et John Raleigh MOTT, président du Conseil international missionnaire et de l'Association des jeunes hommes chrétiens (1946) ;
- Sir John BOYD-ORR (Royaume Uni), directeur de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et président du Conseil national pour la paix et de l'Union mondiale des organisations pour la paix (1949) ;
- Ralph BLUNCHE (États-Unis), pour sa médiation en Palestine en 1948 (1950) ;
- Léon JOUHAUX (France), président du Comité international du Conseil européen, vice-président de la Confédération Internationale des Syndicats Libres, vice- président de la Fédération syndicale mondiale, membre de l'organisation internationale du travail, délégué des Nations Unies (1951) ;
- Lester Bowles PEARSON (Canada), président de la 7ème session de l'assemblée générale des Nations Unies et créateur de la Force de maintien de la paix de l'ONU (1957) ;
- Philip J NOEL-BAKER (Royaume-Uni) pour toute son oeuvre en faveur de la paix et de la coopération internationale (1959) ;
- Linus PAULING (Etats-Unis), chimiste et physicien, pour sa campagne contre les essais d'armes nucléaires,, déjà lauréat du prix Nobel de chimie en 1954 (1962) ;
- Sean MacBRIDE (Irlande), président du Bureau international de la paix (Genève) et de la Commission de Namibie, pour son rôle à la présidence d'Amnesty International, en même temps que le premier ministre japonais Eisaku SATO (1974)
- Betty WILLIAMS et Mairead CORRIGAN (Royaume Uni), fondateurs du Nothern Ireland Peace Movement (1976) ;
- Alva Reimer MYRDAL (Suède) et Garcia ROBLES (Mexique), délégués des Nations Unies à l'Assemblée Générale sur le désarmement (1982) ;
- Oscar Arias SANCHEZ (Costa Rica), pour avoir été l'instigateur des négociations de paix en Amérique Centrale (1987) ;
- Carlos Felipe Ximenes BELO et José RAMOS-HORTA (Timor oriental), pour leur travail lors de la recherche pacifique et équitable du conflit du Timor oriental (1996) ;
- David HUME et David TRIMBLE (Royaume-Uni), pour leurs efforts dans la recherche d'une solution pacifique au conflit d'Irlande du Nord (1998) ;
- Martti AHTISAARI (Finlande), pour ses efforts importants dans plusieurs continents et sur plus de trois décennies pour résoudre des conflits internationaux (2008).
De nombreux hommes politiques reçoivent le Prix Nobel de la Paix, sans doute pour des motifs les plus controversés possibles, en se centrant à chaque fois (mais pas toujours...) sur une action précise :
- Théodore ROOSEVELT (États-Unis), président des Etats-Unis, pour son aide lors des négociations de paix dans la guerre russo-japonaise (1906) ;
- Elihut ROOT (Etats-Unis), juriste et homme d'État, pour l'initiative de plusieurs accords d'arbitrage (1912) ;
- Woodrow WILSON (États-Unis), pour avoir fondé la Société des Nations (1919) ;
- Léon BOURGEOIS (France), président du conseil de la Société des Nations (1920) ;
- Hjamar BRANTING (Suède), premier ministre suédois, délégué au Conseil de la Société des Nations et Christian Lous LANGE (Norvège), secrétaire général de l'Union interparlementaire (1921) ;
- Sir Austin CHAMBERLAIN (Royaume Uni), pour les accords de Locarno et Charles DAWES (États-Unis), président de la Commission de réparation alliée et créateur du Plan Dawes (1925) ;
- Aristide BRIAND (France) et Gustav STRESEMANN (Allemagne), pour les accords de Locarno (1926) ;
- Frank Billing KELLOGG (Etats-Unis), politicien et homme d'Etat, pour le Pacte Briand-Kellog (1929) ;
- Carlos Saavedra LAMAS (Argentine), président de la Société des Nations et médiateur dans le conflit entre le Paraguay et la Bolivie) (1936) ;
- Cordell HULL (Etats-Unis) pour sa participation à la création de l'ONU (1945) ;
- George MARSHALL (États-Unis), pour le plan économique d'aide à l'Europe, plan Marshall (1953) ;
- Willy BRANDT (Allemagne de l'Ouest), pour sa politique de rapprochement avec l'Europe de l'Est (RDA) et l'Ostpolitik (1971) ;
- Henry KISSINGER (États-Unis) et Lê Duc THO (qui l'a refusé) (Viet Nam), pour l'accord de paix au Vietnam (1973) ;
- Eisaku SATO (Japon), premier ministre, pour son rôle dans le traité de non-prolifération des armes nucléaires (1974) ;
- Anouar EL-SADATE (Egypte) et Menahem BEGIN (Israël), pour les négociations de paix entre les deux pays (1978) ;
- Mikhail GORBATCHEV (Union Soviétique), pour sa participation dans l'arrêt de la guerre froide (1990) ;
- Yasser ARAFAT (Palestine), Shimon PEREZ et Yitzhak RABIN (Israël), pour leur avancée remarquable dans les négociations de paix entre Israël et la Palestine (1994) ;
- Jimmy CARTER (États-Unis), ancien président des États-Unis, pour ses efforts en faveur de la paix, de la démocratie, des droits de l'homme et du développement économique et social dans le monde (2002) ;
- Barak OBAMA (États-Unis), pour ses efforts extraordinaires afin de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples (2009)
L'histoire du Prix Nobel est caractérisée par la prise en compte de plus en plus de la justice et des droits de l'homme dans la dynamique de la paix. Ainsi nombre de personnalités se voient attribué le Prix pour leurs actions en faveur des droits de l'homme, compris de manière de plus en plus large et incluant dans certains cas des aspects contestataires radicaux.
- Fridtjof NANSEN (Norvège), délégué norvégien à la Société des nations, à l'origine des passeports Nansen pour les réfugiés (1922) ;
- Ferdinand BUISSON (France), fondateur et président de la Ligue des droits de l'homme et Ludwig QUIDDE (Allemagne), délégué à de nombreuses conférences de paix (1927) ;
- Albert SCHWEITZER (France), pour la création de l'hôpital de Lambaréné au Gabon (1952) ;
- Père Dominique PIRE (Belgique), dirigeant de l'Europe du coeur au Service du Monde, une organisation d'aide aux réfugiés (1958) ;
- Albert John LUTHULI (Afrique du Sud), président du Congrès national africain (ANC) (1960) ;
- Martin Luther KING Jr (Etats-Unis), pour sa campagne en faveur des droits civiques (1964) ;
- René CASSIN (France), président de la Cour européenne des droits de l'homme (1968) ;
- Norman BORLAUG (Etats-Unis), pour ses recherches au sein de l'International Maize and Wheat Improvement Center. Père de la "révolution verte" (1970) ;
- Andrei SAKHAROV (Union Soviétique), pour sa campagne en faveur des droits de l'homme (1975) ;
- Mère Teresa (Albanie, Inde), pour son action au service des plus pauvres parmi les pauvres (1979) ;
- Adolfo Perez ESQUIVEL (Argentine), leader du mouvement en faveur des droits de l'homme (1980) ;
- Lech WALESA (Pologne), fondateur de Solidarnosc et défenseur des droits de l'homme (1983) ;
- Mgr Desmond Mpilo TUTU (Afrique du Sud), pour sa lutte contre l'apartheid (1984) ;
- Elie WESEL (Etats-Unis), écrivain américain de langue française (1986) ;
- Tenzin GYATSO, le 14ème delaï lama (Tibet), pour sa lutte non-violente pour la libération du Tibet, fondée sur la tolérance et le respect mutuel (1989) ;
- Aung San SUU KYI (Birmanie), leader de l'opposition et avocate des droits de l'homme (1991) ;
- Rogoberta MENCHU (Guatemala), pour sa campagne en faveur des droits de l'homme, et plus particulèrement son soutien aux populations indigènes (1992) ;
- Nelson MANDELA et Frederik de KLERK (Afrique du Sud), pour l'abolition de l'apartheid (1993), sont conjointement récompensés un militant et un homme d'Etat ;
- Kim DAE-JUNG (Corée du Sud), pour son travail pour la démocratie et les droits de l'homme, et en particulier pour la paix et la réconciliation avec la Corée du Nord (2000) ;
- Chirine EBADI (Iran), première femme à devenir juge en Iran en 1974, pour son action en faveur des droits des femmes et des enfants dans une société musulmane ultra conservatrice et son aide juridique aux personnes persécutées (2003) ;
- Wangari Muta MAATHAI (Kenya), militante écologiste, fondatrice en 1977 du "Mouvement de la ceinture verte", principal projet de plantation d'arbres en Afrique qui vise à promouvoir la biodiversité, tout en créant des emplois pour les femmes et en valorisant leur image dans la société (2004) ;
- Liu XIAOBO (Chine), pour sa lutte de longue durée et sans violence, en faveur des droits de l'homme en République populaire de Chine (2010) ;
- Ellen Johnson SIRLEAF et Leymah GBOWEE (Liberia) et Tawakkol KARMAN (Yémen), pour leur lutte non-violente pour la sécurité des femmes et leurs droits à une participation entière dans la construction de la paix (2011).
Le Prix Nobel de la Paix n'a pas été attribué pour les années 1914, 1915, 1916 et 1918. Non plus en 1923 et 1924, ni en 1928 et 1932. Ni entre 1939 (inclu) et 1943 (inclu). Non plus encore après la fin de la seconde guerre mondiale, en 1948, 1955 et 1956, 1966 et 1967, et en1972.
PAXUS
Relu le 13 novembre 2021